Dans la communication, on ne dit pas « remue-méninges » mais « brainstorming. On ne dit pas « études de cas » mais « case study ». On ne dit pas « numérique » mais « digital ». On ne dit pas « emballage » mais « packaging ».
Dans la communication, on fait usage de nombreux mots anglais. Or, paradoxalement, l’équivalent existe en français. Mais dans la communication, on n’est pas à une contradiction près et on assume !
Sauf que dans la communication, il y a des irréductibles que cet usage abusif (?) d’anglicismes agacent sérieusement. Déformation professionnelle oblige, l’amoureux des mots que je suis a voulu s’exprimer sur ces maux. D’ailleurs, est-ce vraiment un mal et si oui, pour qui, pourquoi ?
Pour ma part, j’ai longtemps travaillé dans des agences à Paris. L’anglicisme était ma normalité et ne pas maîtriser ces codes linguistiques, c’était s’exclure du groupe. Faire usage de ces termes, c’était donc être perçu comme légitime par mes pairs.
Arrivé en province, je suis vite passé pour un alien avec mes anglicismes que j’étais presque le seul à comprendre. Je n’étais plus « in » mais carrément déconnecté de mes nouveaux pairs. 2 salles, 2 ambiances.
Quelqu’un a écrit : « prendre la parole, c’est prendre sa place dans la société ». Souvenez-vous, au commencement était le verbe. Les mots n’ont pas seulement un sens, ils sont la raison d’exister. L’anglais fait partie de l’ADN de la com et La loi Toubon n’y changera rien.
Et vous savez pourquoi ?
Parce que la com ne fait que s’adapter à une société où la langue de Shakespeare s’impose de plus en plus. Alors, il est vrai que les fervents défenseurs du français, trouvent que l’anglais c’est cringe !
Pourtant, la langue française évolue comme toute langue et elle a d’ailleurs toujours évolué.
Elle s’est construite hier sur des bases du latin, et elle s’enrichit aujourd’hui de mots arabes, tziganes et autres. Que ce soit dans le cadre professionnel ou le privé, ce n’est pas sale, bien au contraire 🙂 D’ailleurs, notre langue ne serait-elle pas à l’image de ce que devrait être notre société ? Une langue qui se développe grâce à toutes les richesses culturelles qu’elle côtoie.
C’est ce qu’on appelle une langue vivante !
Et pour tous ceux qui aiment se revendiquer comme les apôtres de Jean-Baptiste Poquelin. N’oubliez pas que Molière était un homme du peuple et s’il écrivait aujourd’hui, il écrirait certainement avec les mots de la street.
Allez bye, j’ai une conf call sur Teams dans 5 minutes pour scaler une target ! 👋
Par Liénard JOILAN, Dirigeant Agence LT