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A quoi ressemblerait un père Noël créé en 2020 ?

A quoi ressemblerait un père Noël créé en 2020 ?
24 décembre 2020

Imaginez-nous en janvier 2021. Haddon Sunblom, illustrateur 3D est briefé par la marque Coca-Cola pour créer une icône mondiale s’inspirant de Santa Claus, afin de relancer leurs ventes en hiver et surtout redonner le moral aux consommateurs tourmentés par une pandémie mondiale.

Au cours du XXè, la publicité a particulièrement évolué, notamment à travers le développement des médias de mass et de nouvelles techniques de création.

En ce début de nouveau siècle, la publicité a poursuivi son évolution avec l’avènement du digital. Mais, au-delà des médias et tendances, les différentes réglementations liées à l’évolution de la société ont également durablement influencé l’histoire de la publicité… n’est-ce pas, l’industrie du tabac ?

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Du coup, en cette période de fêtes de fin d’année et face à ce constat, on s’est posé cette question : et si Haddon Sundblom avait dû créer le personnage du père Noël en 2020, à quoi ressemblerait-il ?

Mais qui est ce dénommé Haddon Sundblom ?

Nous sommes en l’an de grâce 1931. Haddon est illustrateur et il bouleverse l’imaginaire de l’Humanité en créant, pour la marque Coca-Cola, le personnage qui deviendra la référence absolue du Père Noël.

Retour vers le futur, nous sommes en 2021, en pleine pandémie mondiale, l’entreprise Coca-Cola fait appel à Haddon, illustrateur 3D, pour lui créer un personnage pour booster ses ventes en hiver et redonner le moral à ses consommateurs.

Il ne serait pas vêtu de rouge

Si le rouge symbolise le bonheur et la chance en Chine, il a plusieurs autres significations en Occident, comme le désir, la passion, la gourmandise. Des études ont montré que le rouge encourageait la sensation de faim.

Nombreuses sont donc les marques de fast-food l’utilisant : Burger King, Pizza-Hut, McDonald’s… Les mœurs évoluant, le rouge est aujourd’hui, est devenu par association la couleur de la « junk food ».

D’ailleurs, en 2005, McDonald’s a entamé une nouvelle politique écologique afin de faire taire les mauvaises langues sur sa responsabilité dans l’augmentation du taux d’obésité dans le monde. Résultat : la firme US a abandonné son logo jaune sur fond rouge pour un logo jaune sur fond vert.

Ok, vous allez nous dire que le Père Noël n’est pas une marque de restauration rapide, c’est vrai… mais il est en surpoids et en plus, le rouge c’est la couleur du danger.

Le Père Noël serait fit !

« Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour », « Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière », « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » et « Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas ».

Si vous ne l’avez pas remarqué, la lutte contre l’obésité est devenue un enjeu mondial. En France, un enfant sur six est en surpoids ou obèse.

Le dernier rapport de Santé publique France, établissement public sous la tutelle du ministère de la Santé, pointe clairement du doigt l’impact de la publicité pour la malbouffe sur les enfants et adolescents et son rôle dans l’épidémie d’obésité en France.

Le Père Noël serait un bien mauvais exemple pour les enfants selon une récente étude publiée par le British Medial Journal. Hors de question donc qu’il soit en surpoids en 2021. Il mangerait sainement et ferait du sport pour être prêt au top la nuit du 24 décembre !

Il n’aurait pas de rennes !

« Aucun animal n’a été maltraité dans cette publicité » : longtemps restés figés dans une relation homme-machine théorisée par Descartes, les rapports de l’homme à l’animal n’ont cessé d’évoluer comme l’explique le site « Vie Publique ». Depuis 2015, le code civil leur attribue la qualité d’être sensible, un statut juridique plus protecteur.

Depuis des lustres, le Père Noël exploite des rennes en toute impunité, et parfois dans des conditions météorologiques extrêmes, sans même parler du travail dissimulé des petits lutins.

C’en est trop ! Même sans être végane, il est impensable de voir une marque associée son image à un personnage exploitant des animaux et des lutins.

Le père Noël aurait donc un traîneau connecté, rejetant 0 émission de dioxyde de carbone, et rémunérerait les lutins.

Cruelty-free

Il serait une femme ou No Gender !

Les marques ne s’y trompent pas : la plupart des campagnes marketing durant cette période de l’année visent les femmes. Pourquoi ? En majorité, la femme gère les achats des cadeaux, gère leur emballage et cuisine le repas. Rien de sexiste, juste un constat que les marques ont bien intégré.

Le Père Noël s’appellerait donc Mère Noël. Mais les stéréotypes ont la vie dure et on imagine aisément certaines voix d’une société bien pensante s’élever pour dire qu’une femme ne pourrait voire ne devrait pas accomplir une mission aussi importante comme celle du Père Noël. 🤦‍♀️

Alors pourquoi pas un Père Noël asexué !
Il/Elle aurait un compte FB, un compte Insta, un compte Twitter, un compte Snapchat, Pinterest, Tik-tok, une chaîne YouTube et des millions voire des milliards de haters lui reprochant ainsi qu’à leurs parents d’avoir gâché leur enfance en leur laissant croire qu’il existait.

Le Père Noël n’est pas une ordure !

Donc voilà selon nous à quoi ressemblerait ou plutôt ne ressemblerait pas le père Noël s’il avait été créé en 2020 😀

Vous savez quoi ? Finalement, Haddon a bien fait de le créer en 1931. Preuve en est : ce bonhomme rouge en surpoids est tellement parfait qu’il a échappé à toutes les évolutions de la publicité.

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